Autobiographies
Venez découvrir la sélection des livres autobiographiques disponibles au CDI.
Toute la sélection :
Autobiographie d'une courgette
de Gilles Paris
Flammarion, 2013, 284 p. (Etonnantissimes)
Courgette, c'est le sobriquet dont est affublé Icare, dont la vie est loin d'être facile. Jusqu'au jour où, par accident, il tue sa mère et se retrouve dans un foyer. Où il va faire des rencontres...
Chaque jour est un adieu
de Alain Rémond
Seuil, 267 p. (Points)
La maison a été vendue. Une maison mal foutue, qui tenait par les papiers peints. C'était la maison du bonheur, la maison de l'enfance, la chaleur de la tribu, les jeux dans la cour, au milieu des poules et des lapins. Mais c'était, aussi, la maison du malheur...
Le cri de la mouette
de Emmanuelle Laborit
Laffont, 1993, 219 p.
Sourde de naissance, Emmanuelle n'a jamais connu que le silence. Le monde autour d'elle, n'était qu'une étrange représentation de mimiques, de bruits et de gestes mystérieux. Alors, pour s'évader de cette prison, pour clamer son existence, elle s'est mise à crier. C'est ainsi qu'elle est devenue la mouette. Mais à sept ans, Emmanuelle découvre le langage des signes. Le monde intelligible s'ouvre enfin... Après une adolescence difficile, elle triomphe au théâtre dans "les enfants du silence" et elle combat pour faire connaître les droits de trois millions de sourds.
Dakia, fille d'Alger
de Dakia
Flammarion, 1996, 88 p.
Comment peut-on mener une vie normale alors que des attentats aveugles tuent, que vos parents vivent dans la clandestinité et qu'il faut changer tous les soirs de maison ? Voici le témoignage de Dakia, collégienne à Alger, musulmane, et prise dans la tourmente d'une histoire qui la dépasse...
L'écriture ou la vie
de Jorge Semprun
Gallimard, 1994, 397 p. (Folio)
Déporté à Buchenwald, Jorge Semprun est libéré par les troupes de Patton, le 11 avril 1945. L'étudiant du lycée Henri-IV, le lauréat du concours général de philosophie, le jeune poète qui connaît déjà tous les intellectuels parisiens découvre à Buchenwald ce qui n'est pas donné à ceux qui n'ont pas connu les camps : vivre sa mort. Un temps, il va croire qu'on peut exorciser la mort par l'écriture. Mais écrire renvoie à la mort. Pour s'arracher à ce cercle vicieux, il sera aidé par une femme, bien sûr, et peut-être par un objet très prosaïque : le parapluie de Bakounine, conservé à Locarno. Dans ce tourbillon de la mémoire, mille scènes, mille histoires rendent ce livre sur la mort extrêmement vivant. Semprun aurait pu se contenter d'écrire des souvenirs, ou un document. Mais il a composé une oeuvre d'art, où l'on n'oublie jamais que Weimar, la petite ville de Goethe, n'est qu'à quelques pas de Buchenwald.
Enfance
de Nathalie Sarraute
Gallimard, 2019, 277 p. (Folio)
Ce livre est écrit sous la forme d'un dialogue entre Nathalie Sarraute et son double qui, par ses mises en garde, ses scrupules, ses interrogations, son insistance, l'aide à faire surgir "quelques moments, quelques mouvements encore intacts, assez forts pour se dégager de cette couche protectrice qui les conserve, de ces épaisseurs ouatées qui se défont et disparaissent avec l'enfance".
L'Enfant
de Jules Vallès
Librairie générale française, 1985, 443 p. (Le livre de poche ; 1038)
Fils d'un professeur de collège méprisé et d'une paysanne bornée, Jules Vallès raconte : Ma mère dit qu'il ne faut pas gâter les enfants et elle me fouette tous les matins. Quand elle n'a pas le temps le matin, c'est pour midi et rarement plus tard que quatre heures. Cette enfance ratée, son engagement politique pour créer un monde meilleur, l'insurrection de la Commune, Jules Vallès les évoqua, à la fin de sa vie, dans une trilogie : L'Enfant, Le Bachelier et L'Insurgé. La langue de Jules Vallès est extrêmement moderne. Pourtant l'histoire de Jacques Vingtras fut écrite en 1875 et c'est celle des mal-aimés de tous les temps !
L'enfant noir
de Camara Laye
Plon, 221 p. (Pocket)
L'auteur nous livre tout simplement la vie dun enfant africain qui, un peu malgré lui, séloigne peu à peu des valeurs, des traditions séculaires du peuple auquel il appartient.
Entre l'ombre et la lumière : [souvenirs
de Sylvie Vartan
XO, 2004, 350 p. (J'ai lu ; 7507)
Fuyant la dictature stalinienne qui s'est abattue sur la Bulgarie, Sylvie, son frère aîné Eddie et leurs parents débarquent à Paris à l'aube du 24 décembre 1952. Elle a huit ans, elle ne parle pas un mot de français. Son père, musicien, trouve de l'embauche dans une triperie des Halles. Durant quatre ans, la famille va vivre dans une petite chambre d'hôtel, rue Montmartre. L'exil fait de Sylvie une enfant solitaire et rêveuse. Elle se destine alors au théâtre. Et c'est grâce à son frère, compositeur de jazz, qu'elle enregistre tout à fait par hasard son premier disque avec Frankie Jordan, Panne d'essence... En quelques semaines, elle est propulsée " Collégienne du twist " dans toute la presse, une autre vie commence ! Egérie de la génération yéyé, elle entre alors de plain-pied dans la folie des années 60, les Beatles, Elvis Presley, son mariage avec Johnny Hallyday, le tourbillon des concerts qui se succèdent et les voyages incessants, Londres, Rome, New York, Moscou, Tokyo, Rio...
Frôler les murs : Harcèlement, phobie scolaire : le témoignage
de Tessae
le Livre de poche, 2021, 185 p.
Partir à lécole la boule au ventre, la tête baissée, endurer les remarques et les moqueries sur son physique, sur sa tenue. Se taire. Entendre que lon est bizarre. Trouver refuge dans sa chambre, y subir le harcèlement sur les réseaux sociaux. Pleurer, ne pas fermer lil de la nuit et retourner en cours. Frôler les murs. Voilà le quotidien de Tessa pendant toute sa scolarité.
Et puis un jour, elle a été incapable de franchir les portes de son lycée. Personne na compris. Ni les professeurs, ni ladministration, ni ses parents. Jusquà ce que le corps médical pose enfin des mots sur sa souffrance.
Le Gone du Chaâba
de Azouz Begag
Seuil, 1986, 243 p. ; 18 cm (Points. Point virgule)
Azouz nous raconte son enfance dans un bidonville de la banlieue lyonnaise dans les années 50 : ses joies (courir derrière les camions d'ordures pour y chercher des trésors, faire la chasse aux prostituées, être... parmi les premiers de la classe) ses peines (la circoncision, la perte de son vélo détruit par son père furieux de sa désobéissance) et le déclin du bidonville, la tristesse de son père de voir le "clan" s'éparpiller et les familles partir une à une pour habiter les "bâtiments".
Il était un piano noir... : Mémoires interrompus
de Barbara
Fayard, 1998, 189 p. (Livre de poche)
" Plus jamais je ne rentrerai en scène. Je ne chanterai jamais plus... " Sur cet aveu de désespoir de celle qui disait à son public " Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous " s'ouvrent ces Mémoires, que la mort - survenue en novembre 1997 - ne lui laissa pas le temps d'achever. Témoignage sensible et vrai sur un métier, la chanson, ce livre est aussi et avant tout l'autoportrait d'une femme rebelle, artiste, solitaire malgré l'adulation de ses fans, et qui aura retenu jusqu'au bout quelques aveux déchirants, livrés dans ces pages.
J'ai quinze et je ne veux pas mourir
de Christine Arnothy
Fayard, 1957, 285 p. (Livre de poche)
Jamais sans ma fille
de Betty Mahmoody
Fixot, 1988, 478 p. (Pocket)
Le 3 août 1984, dans l'avion qui l'emmène à Téhéran avec son mari d'origine iranienne et sa fille, pour quinze jours de vacances, Betty a le sentiment d'avoir commis une erreur irréparable. Son existance bascule dans le cauchemar. Son mari ne veut plus qu'elle quitte l'Iran. En proie au pouvoir insondable du fanatisme religieux, son mari se transforme en geôlier.
Jamais sans ma fille : Mon combat pour rentrer aux Etats-Unis avec ma fille
de Betty Mahmoody
Pocket, 2021, 478 p.
Dans l'avion qui l'emmène à Téhéran avec son mari, d'origine iranienne, et sa fille, Betty a le sentiment d'avoir commis une erreur irréparable... Quelques jours plus tard, son existence bascule dans le cauchemar. Le verdict tombe : « Tu ne quitteras jamais l'Iran ! Tu y resteras jusqu'à ta mort. » En proie au fanatisme religieux, son mari se transforme en geôlier. Elle n'a désormais qu'un objectif : rentrer chez elle, aux États-Unis, avec sa fille. Quitter ce monde incohérent où la femme n'existe pas.
Une jeunesse au temps de la Shoah : Extrait d'"Une vie"
de Simone Veil
Stock, 2010, 187 p. (Le livre de poche)
Extraits de la biographie de Simone Veil.
Le journal de Ma Yan : La vie quotidienne d'une écolière chinoise
de Yan Ma
Ramsay, 2002, 284 p. (J'ai lu)
A quatorze ans, Ma Yan, écolière chinoise, doit interrompre ses études qui représentent alors une charge financière trop lourde pour ses parents. Elle exprimera dans une lettre à sa mère tout le désespoir que cela représente pour elle ainsi que son vif désir d'apprendre...
Léon
de Léon Walter Tillage
Ecole des loisirs, 1999, 93 p. : ill. ; 19 cm (Neuf)
Léon nous raconte sa vie de petit garçon puis d'adolescent dans le Sud des Etats-Unis dans les années 30. Sa famille vit pauvrement dans une ferme. Dans la région, sévit le Ku-Klux-Klan et les Noirs vivent dans la terreur.
Lettres à sa fille
de Calamity Jane
Payot, 1997, 113 p. (Rivages poche. Bibliothèque étrangère)
Vingt-sept lettres tendres de Calimity Jane à sa fille Janey Hickok, écrites entre 1877 et 1902.
Un long chemin vers la liberté
de Nelson Mandela
Fayard, 1994 (Livre de poche)
Commencés en 1974 au pénitencier de Robben Island, ces souvenirs furent achevés par Nelson Mandela après sa libération, en 1990, à l'issue de vingt-sept années de détention.
Rarement une destinée individuelle se sera aussi étroitement confondue avec le combat d'un peuple et le devenir d'une nation. Né et élevé à la campagne, dans la famille royale des Thembus, Nelson Mandela gagne Johannesburg où il va ouvrir le premier cabinet d'avocats noirs et devenir un des leaders de l'ANC. Dès lors, à travers la clandestinité, la lutte armée, la prison, sa vie se confond plus que jamais avec son combat pour la liberté, lui conférant peu à peu une dimension mythique, faisant de lui l'homme clef pour sortir son pays de l'impasse où l'ont enfermé quarante ans d'apartheid.
Document majeur sur un des grands bouleversements de la Þn du xxe siècle, ce livre est aussi le témoignage d'un combat exemplaire pour la dignité humaine.
Mémoires d'un sauvage
de William Camus
Syros, 1994, 198 p. ; 21 cm (Les uns les autres)
William Camus est né au Canada, dans le Yukon, d'une mère française et d'un père iroquois. Il nous raconte son enfance indienne : la chasse avec les chiens de traineau, les règles de vie enseignées par son père... il a vu "tomber onze neiges" quand sa mère l'emmène en France pour en faire un "civilisé".
Métaphysique des tubes
de Amélie Nothomb
Albin Michel, 2000, 156 p. (Le livre de poche)
Parce qu'elle ne bouge pas et ne pleure pas, se bornant à quelques fonctions essentielles - déglutition, digestion, excrétion -, ses parents l'ont surnommée la Plante. L'intéressée se considère plutôt, à ce stade, comme un tube. Mais ce tube, c'est Dieu. Le lecteur comprendra vite pourquoi, et apprendra aussi que la vie de Dieu n'est pas éternelle, même au pays du Soleil levant...
Mon enfance en Allemagne nazie
de Ilse Koehn
Ecole des loisirs, 1981, 205 p. (Médium)
Ilse Koehn, l'auteur de ce livre, a six ans en 1935. C'est le 15 septembre 1935 que Hitler fit promulguer les lois racistes qui mettaient les Juifs au ban de la nation allemande. Le père d'Ilse est fils de mère juive et de père allemand. D'après les nouvelles lois, il est classé "Mischling (sang mêlé), premier degré". Ilse, sa fille devient "Mischling, deuxième degré". Afin de protéger l'avenir d'Ilse, ses parents divorcent. Ilse reste un premier temps avec son père et sa grand-mère juive. Mais la pression des nazis contre les Juifs devient de plus en plus lourde et Ilse rejoient sa mère et ses grands-parents maternels. Bientôt l'Allemagne entre en guerre. La propagande nazie s'introduit dans les écoles. La jeunesse hitlérienne enrôle... Puis, les premières bombes tombent sur Berlin. Les enfants sont évacuées à la campagne. De 1930 à 1945, d'année en année, la vie devient plus difficile. La guerre - peu ressentie au début par les enfants allemands - impose sa priorité de plus en plus. Ilse Koehn raconte simplement ce qu'elle a vécu jusqu'à la débâcle finale où dans un Berlin en ruine et en flammes les enfants se quittaient le soir en disant: "Reste en vie."
La Mort de près
de Maurice Genevoix, Filippos Katsanos
Flammarion, 2021, 158 p. (Etonnants classiques)
1914 : Maurice Genevoix est envoyé au front comme sous-lieutenant. La mort, menace permanente, y sera son plus fidèle compagnon : par trois fois, il lui échappe dextrême justesse.
Au nom de tous les miens
de Martin Gray
Laffont, 1971, 377 p. (Livre de poche)
Martin Gray, jeune enfant de Pologne est saisi par la guerre et connaîtra l'enfer des coups en participant à l'insurrection du ghetto de Varsovie. Evadé, il combat dans le maquis russo-polonais, rentrant dans le Berlin de Hitler comme officier de l'Armée Rouge. Mais il aura perdu tous les siens au cours de la guerre. Il fait fortune aux Etats-Unis avant d'être à nouveau frappé en 1970 : sa femme et ses enfants périssent dans un incendie de forêt de la Côte d'Azur...
Petite
de Geneviève Brisac
Editions de l'Olivier, 2021, 116 p.
Nouk est anorexique. C'est ainsi qu'on nomme sa maladie. Mais la souffrance, comment la nommer? Le plus grave, c'est peut-être le plaisir inavouable d'être la plus forte, et de mentir, mentir, mentir, jusqu'au vertige. Un jour, Nouk est enfermée dans une clinique où l'on s'applique, méthodiquement, à la briser. La jeune fille semble se soumettre. Mais elle reste indomptée. Si elle guérit, ce sera par d'autres voies...
La place
de Annie Ernaux
Gallimard, 1983, 113 p. ; 18 cm (Folio)
Un ouvrier devenu petit commerçant espère que sa fille, grâce aux études sera mieux que lui qui n'est jamais entré dans un musée. Cette fille, Annie Ernaux, refuse l'oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite place au soleil et regrette la distance qui les a séparés.
La promesse de l'aube
de Romain Gary
Gallimard, 1980, 390 p. (Folio)
- Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D'Annunzio, Ambassadeur de France - tous ces voyous ne savent pas qui tu es ! Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais, alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu'elle compromettait irrémédiablement aux yeux de l'armée de l'air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable, depuis longtemps devenue classique dans nos rapports : - Alors, tu as honte de ta vieille mère ?
Quand j'étais soldate
de Valérie Zenatti
Ecole des loisirs, 2002, 262 p. ; 19 cm (Médium)
Sous la forme d'un récit entrecoupé d'extraits du journal de bord qu'elle tient à l'époque, l'auteur retrace son expérience de soldate dans l'armée israélienne, en 1988-1990, lors de la première Intifada. En Israël, les jeunes filles aussi doivent faire leur service militaire et Valérie n'échappe pas à cette règle. On découvre au fil des pages toutes les étapes marquantes de ce monde étrange où l'on entre adolescent et d'où l'on sort adulte.
Rascal
de Sterling North
Ecole des loisirs, 1987, 203 p. ; 19 cm (Médium poche)
Sterling, onze ans, a trouvé Rascal, jeune raton laveur malicieux et attachant, au creux d'une souche, dans les bois. Dans sa nouvelle famille comprenant un père distrait, quatre moufflettes, des marmottes, une corneille surnommée Edgar Poe et un canoë long de cinq mètres en chantier dans la salle de séjour, Rascal devient l'inséparable compagnon de Sterling : ils mangent, dorment et vont à l'école ensemble. Au cours d'une année fertile en aventures, Rascal et Sterling nagent, pêchent et explorent la campagne
Le Sabotage amoureux
de Amélie Nothomb
le Livre de poche, 2020, 124 p.
Saviez-vous quun pays communiste, cest un pays où il y a des ventilateurs ? Quun vélo est en réalité un cheval ?
Vous lapprendrez, et bien dautres choses encore, dans ce roman inclassable, épique et drôle, fantastique et tragique, qui nous conte aussi une histoire damour authentique.
Un sac de billes
de Joseph Joffo
Calmann-Lévy, 1973 (Le livre de poche)
Un sac de billes est une autobiographie de Joseph Joffo couvrant les années 1941-1945 de sa vie. Il sagit de son uvre la plus connue : elle a été vendue à plusieurs millions dexemplaires et traduite en 18 langues. Lauteur y raconte les péripéties quil a vécues avec son frère Maurice afin déchapper aux Nazis sous le gouvernement de Vichy jusquà la fin de la guerre. Pendant ce voyage, des périodes heureuses et insouciantes alternent avec des moments plus délicats de danger et demprisonnement.
Stupeur et tremblements
de Amélie Nothomb
le Livre de poche, 2021, 187 p.
Embauchée par la compagnie Yumimoto, Amélie espère bien pouvoir faire ses preuves dans ce pays qui la fascine tant depuis qu'elle y a séjourné enfant. C'est sans compter sur la subtilité des règles tacites qui régissent la société japonaise, sans compter encore sur le mépris de Mlle Mori, sa supérieure. Les humiliations et les vexations se succèdent et la soumission s'installe : Amélie pensait être traductrice, elle finira dame pipi de l'entreprise
Vipère au poing
de Hervé Bazin
le Livre de poche, 2020, 237 p. (Le classique des classiques)
Vipère au poing, cest le combat impitoyable livré par Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon, et ses frères, à leur mère, une femme odieuse, quils ont surnommée Folcoche. Cri de haine et de révolte, ce roman, largement autobiographique, le premier dHervé Bazin, lui apporta la célébrité et le classa demblée parmi les écrivains contemporains les plus lus.
Le voile noir
de Annie Duperey
Seuil, 1995, 254 p. (Points ; P146)
Un voile noir. Celui dont son père, photographe, recouvrait l'appareil pour les rassembler tous, à jamais, dans sa boîte. Celui qu'elle dut porter, si tôt, à l'enterrement de ses jeunes parents. Celui surtout qui s'abattit sur sa mémoire pendant d'interminables années... Jusqu'à ce jour où Anny Duperey ose enfin ouvrir ce tiroir de commode qui renferme les photos de son enfance, mutilée par l'accident domestique, si scandaleusement banal, qui tua ses parents. En feuilletant l'album familial, elle nous livre cette angoisse si longtemps retenue, mais aussi l'amour, la joie de palper ces êtres adorés, par les images qu'ils ont laissées et les mots qu'ils ont fait naître en elle.
Le voleur d'innocence
de René Frégni
Denoël, 2007, 263 p. (Folio)
Dans un décor qui n'est pas sans rappeler le cinéma italien d'après-guerre, René-Jean évoque son enfance. Au long de son roman d'aventures, il découvre la magie des salles obscures, la férocité des enfants, la beauté des jambes des femmes, la violence de l'injustice
Persepolis, 1. Persepolis
de Marjane Satrapi
L'Association, 2017
Dans « Persépolis », Marjane Satrapi, née en 1969, se souvient de son enfance en Iran, dans une famille intellectuelle et d'avant-garde. La petite Marjane rêve d'être prophète, se découvre une conscience de classe et lit « Le Matérialisme dialectique » en BD. Mais elle se souvient aussi de l'histoire de son pays, de la montée en puissance des islamistes et de l'année où le port du foulard est devenu obligatoire.
Une bande dessinée autobiographique tour à tour drôle, tendre et grave.
Persepolis, 2. Persepolis
de Marjane Satrapi
L'Association, 2017
1982 : il pleut des bombes irakiennes à Téhéran et Marjane a douze ans. A peu près l'âge des gamins, ceux de la femme de ménage s'entend, qui seront envoyés sur les champs de bataille munis d'une clé en plastique censée leur ouvrir les portes du paradis. Après avoir fait connaissance avec la révolution et ses corollaires terrifiants, Marjane découvre la guerre à sa fenêtre et apprend à faire la différence entre un Mig et un F14. C'est la guerre. Alors, comme dans toutes les guerres, on tâche de ne pas se laisser abattre: on s'aime, on boit, on se déchire, on s'entraide, on se méfie des voisins et on attend la fin. On grandit aussi un peu plus vite car on vit plus intensément, et la vie de suivre ou non son cours, Inch'Allah ou au petit bonheur la chance. A douze ans, on voit grand, et Marjane n'est pas du genre à s'en laisser compter. Ses parents non plus, qui prendront le risque de lui rapporter de Turquie des posters d'Iron Maiden et de Kim Wilde ou d'organiser des fêtes interdites. Au fil des chapitres de sa vie, on assiste à la transformation d'une petite fille ordinaire en femme de chair et d'assaut, qui forgera son caractère dans l'acier trempé de l'insoumission et de la rage d'exister.
Persepolis, 3. Persepolis
de Marjane Satrapi
L'Association, 2017
Pour ce troisième volume (prépublié dans le cahier d'été 2002 de Libération), nous découvrons l'exil de la petite Marjane en Autriche, ses expériences chez les bonnes sours et chez les autres exilés iraniens, l'apprentissage d'un Occident qui la surprend et l'amène à revendiquer haut et fort ses origines.
Si la suite de Persepolis ne se passe plus en Iran, elle n'en perd rien de sa force et de sa pertinence.
Persepolis, 4. Persepolis
de Marjane Satrapi
L'Association, 2017
De retour dAutriche, Marjane retrouve lIran, son pays. La guerre avec lIrak est terminée mais lambiance des rues de Teheran névoque pas pour autant la joie de vivre. Marjane découvre un Iran toujours aux prises avec le fanatisme religieux où les libertés individuelles sont bafouées en permanence. Ceci nempêche pas cette jeunne femme moderne vouloir vivre intensément chaque instant de sa vie.